La 6000D 2018 – récit
Samedi 28 Juillet 2018 c’était la 39ème édition de la 6000D la course des géants à laquelle j’ai eu la chance de participer.
Par chance, tout d’abord parce que j’ai gagné un dossard grâce à St Yorre Running sur Facebook, ensuite parce que j’ai partagé ça avec des potes et que cette édition ; cette course pardon restera parmi mes plus incroyables et épique
Avant de vous raconter la course et après vous avoir raconté la préparation à cette dernière je vais vous parler du parcours. 65,6Km pour 3330D+, départ 673m, altitude max 3047m, mais la particularité c’est une monté du bas jusqu’en haut sans redescendre ou presque avec passage dans la piste de bobsleigh, et ensuite chemin inverse au milieu des stations de la Plagne, pour un retour à aime et ses 673m.
Le décor est planté, la météo s’annonce normalement belle avec des risques d’orage et de pluie dans le courant de l’après midi.
Rien d’alarmant, non plus niveau température, puisque j’espère arriver au sommet au moment du plus chaud ou presque donc la chaleur ne devrait pas être un soucis.
Enfin tout ça c’était sur le papier …
La 6000D l’avant course
Nous logions à La Plagne 1800 a environ 25 minutes du parking 4 que nous avions repéré la veille, lui même à a peu près 1Km du départ.
Le réveille sonne, départ prévu à 4H40-50, fin de petit dej 4H20 … mais voilà je ne sais pas ce qu’on a foutu, à 5H toujours pas terminé de manger on part en speed.
Forcément on arrive parmi les derniers on est au fond du SAS.
Juste avant le départ une petite pluie orageuse passe, on a mis les vestes anti pluie que nous retirons assez vite après le départ.
La 6000D le départ
L’ambiance avant le départ est juste incroyable, la musique, les fumigènes, le soleil qui se pointe mais il fait encore nuit, mon plus beau départ pour moi à ce jour.
Le début de la course est assez plat, suite à une pause pipi on est parmi les derniers.
La route commence à s’incliner légèrement, et là d’un coup tout le monde sort les bâtons. J’avoue ne pas trop comprendre pourquoi, on est pour moi sur du faux plat. Je ne suis pas le seul étonné et je commence à remonter du monde qui marche.
Atour du 5ème kilomètre, alors que je remonte pleine balle sur la droite, un gus qui ne sait pas manipuler ses bâtons me colle les deux entre les jambes !
Il s’excuse c’est la moindre des choses, mais bordel, si vous ne savez pas manipuler vos bâtons en courant arrêtez vous !
Vous êtes pas à 2 min près, surtout quand y a plein de gens autour.
Sur le coup je sens ça brule, et au bout de quelques mètres je sens une boule dans le mollet.
En fait j’ai un hématome en plein milieu du mollet qui m’empêche de bien fléchir !
Trop cool un nion dès le début. Mais je ne vais pas abandonner pour ça faut pas déconner ! Mais ça va bien m’handicaper dans toutes les montés.
Peu de temps après la route commence à s’élever suite à un virage à gauche, enfin les choses sérieuses commence !
On se la joue Rasta Rocket ?
Après quelques hectomètres à mon tour de sortir les bâtons, en faisant bien attention aux gens autour!
On monte on traverse les villages, je double pour l’instant, les espaces entre les coureurs commencent à ce faire.
L’ambiance dans les villages est formidable.
Le premier passage sympa arrive, la piste de bobsleigh !
C’est assez rigolo de remonter dans ce tube. Par contre on c’est comme une single trace, a la queue leuleu …
La douleur au mollet s’accentue, c’est franchement pénible.
J’avais prévu d’être au premier ravitaillement vers 8H45 – 9H pour le ptit dej, mais j’avance pas et à 8H30 j’en suis loin et j’ai faim, je décide donc de marcher et manger en même temps mon ptit dej pendant la monté, contrairement aux Allobroges où je m’étais arrêté.
Le premier ravitaillement était après 20Km de course à Plagne village, ce qui peu paraitre long mais en fait ça va. Les suivants seront bien plus rapproché.
J’y suis arrivé sur les coup de 9H15, je m’y pose un peu le temps d’enlever le sac qui me pèse sur les épaules.
Mon prochain gros ravitaillement pour manger devrait être au sommet pour moi, j’aurais un belle vue pour manger j’espère.
Direction Roche de Mio
La roche de Mio je connais bien pour y avoir pas mal skié cet hiver.
Mais là ce n’est pas la mème on remonte les pistes de ski à pied.
Le terrain n’est pas difficile techniquement, les chemins sont larges, y a de quoi doubler, mais je n’y arrive pas. La preuve près de 1H45 pour faire un peu plus de 7Km.
Dès que j’essaie d’accélérer mon mollet l’hématome au mollet me gène, c’est vraiment dommage.
En plus je vois au loin cette longue file à la queue leuleu de traileurs, ce qui me fou un peu un coup au moral.
Il commence à faire chaud, je me demande pourquoi j’ai pris les manchons, le cache oreil, les gants, et un cache coup, et n’ai pas écouté mes potes au départ. Ca ferait ça de moins à me trimbaler.
Finalement j’arrive tant bien que mal en haut. Je pensais qu’il y avait un ravitaillement en eau, mais je ne le trouve pas. J’ai peur d’être limite, mais la descente jusqu’au colle de la chiaupe me fait du bien, je la boucle en moins de 10minutes je double pas mal de monde.
La descente c’est mon dada !
Arrivé au ravitaillement avant la dernière monté vers le glacier, je prends un bon ravitaillement, sucré, salé et eau, je me pause 5 min a discuter en posant le sac. Je ne pense pas manger en haut, de toute façon y a des nuages.
Je sais que cette monté va être difficile, mais il ne reste que 5Km, 1H à tout casser, alors on y va, je suis en forme.