Paris Versailles 2017 – récit

paris-versailles-2017_affichePour ma première course de rentrée j’ai eu la chance de pouvoir courir la grande classique Paris Versailles, qui fêtait cette année sa 40ème édition.

Cette course n’était absolument pas prévue à mon programme mais grâce à Adidas et la team Odéon, j’ai pu obtenir 10jours avant la course un dossard.
Adidas lançait lors de cette course sa 4ème saison à Paris nommé Adidas Runners Circuit. Les teams s’affronteront sur plusieurs courses officielles.

Ce qui est bien avec ce dossard c’est qu’il me permet de savoir où j’en suis après mes vacances et de préparer au mieux Marseille Cassis qui est mon vrai Objectif.
En attendant voici le récit de ma course

Paris Versailles petite description

Paris Versailles est la grande classique Parisienne et elle fêtait cette année sa 40ème édition.
Cette course fait un peu plus de 16Km, départ sous la tour Eiffel pour une arrivée sur l’avenue du château de Versailles.
Elle se caractérise par 2 cotes dont la plus célèbre celle de la cote des gardes. Cette première cote survient peu avant le 6ème kilomètre et se termine après le 8ème pour une moyenne de 7% pour plus de 2Km.
Elle est suivi par la cote du cimetière de 500m à 9%.
Enfin pour parfaire la difficulté l’arrivée est en faux plat montant.
Ce qui donne à peu près 360m de dénivelé au total.

ImpressionPour moi pas d’objectif, à part passer au 10Km en moins de 47’30 et voir où j’en suis pour Marseille Cassis.

Paris Versailles 2017 le départ

20170924_093041C’est avec toute la team Adidas Runners Odéon que nous nous retrouvons pour se rendre dans le SAS préférentiel.

Le départ est pour 10H, à 9H35 on est dans le sas, on s’échauffe on se place.

Mais même dans le sas préférentiel il y a des départs par vague ! (Je ne comprendrais jamais le principe de cette course au niveau de ses vagues)
Résultat, je pars dans la deuxième vague à 2 rangées près.

Le défaut de partir dans un sas préférentiel c’est que tout le monde part comme des balles, tiré par celui de devant lui même tiré par celui de devant et ainsi de suite, ce qui fait qu’en général on est tous environ 15 à 20% trop vite (chiffre hautement scientifique étudié sur des millions de courses que vous pourrez vous même vérifier)

Malgré tout je me sens bien, le premier kilomètre est tout de même avalé en 4’03 alors que je m’étais fixé un 4’30 – 4’40 et une perte de temps de 1 à 2 minutes dans la cotes des gardes pour arriver à cette limite de 47’30 que je m’étais fixé.

Comme je me trouve un peu rapide j’essaie de ralentir un peu, mais je vois des amis pas loin des différentes team (Bastille, Belleville, République), du coup toujours sur les quais mais descendant j’accélère un peu avant pour un coucou rapide avant de les laisser partir. avant de boucler ce 2ème kilomètre en entrant dans le tunel avec de très bonnes sensations.

La course continue dans le tunel, ce n’est pas en général des portions que j’apprécie, et celle ci ne fera pas défaut, puisqu’elle fait près de 500m, que nous poursuivons sur les quai et entrons dans Issy les moulineaux. Le GPS a un peu déconné avec cette portion dans le tunel ce qui fait que les temps de mon 3 et 4 ème kilomètre sont faussé, 4’25 pour le premier 4’01 sur le second, et pourtant je gardais le même rythme que précédemment

J’essaie toujours de ralentir mais mes jambes, les gens qui sont toujours à fond et la portion plate m’en empêche vraiment, j’y arrive néanmoins sur ce 5ème kilomètre en me calant en 4’25.
A cet mi-objectif, le plus facile; je suis en 21’08, presque sur les bases de mon RP sur 10Km.

Je suis carrement en avance sur mon objectif du 10Km, mais comme je pense perdre 2 minutes sur cette cote celà me ferais passer en dessous des 45minutes !

Paris Versailles 2017 la cote des gardes

Pour un trailer la cote des gardes ne fait pas peur au premier abord. 7%, c’est le minimum en trail. Bien sur à Paris c’est pas la même chose c’est un peu l’Everest de la course sur route.

paris_versailles_cotes_des_gardesUn peu avant le 6ème kilomètre on quitte les quais par la gauche on prend une petite route pour arriver à un nouveau croisement et prendre cette fois à droite.
Là les choses commencent. J’y suis à cette côtes tant redouté.

Ma technique d’approche, on y va tranquille le temps de s’habituer au dénivelé au niveau cardio pour accélérer au fur et à mesure.

Après le début on est au 6ème kilomètre que je passe toujours en 4’25, là je suis dans le bon rythme, un peu vite, mais je me sens bien.

Mais là rien ne se passe comme prévu, après 200 mètres de côtes je suis dans le rouge. Les jambes n’ont pas la force de pousser vers l’avant. Je regarde le cardio 180! Je n’ai jamais été si haut. Je continue à pousser mais j’ai vraiment du mal.
Le premier kilomètre de cette cote arrive, je l’ai fais en 5’33, limitant la casse, même si je suis dans la perte de temps max que je m’étais autorisé sur un kilomètre 1minutes.

On arrive à un léger replat, mais ca monte toujours. Là j’ai chaud, je cherche l’ombre que je ne trouve absolument pas. Cette légère pause de 300m ne me permet pas de me refaire, malgré les groupes de musique sur le coté et les personnes nombreuses nous encourageant.
Nouveau virage à droite pour entamer la portion la plus difficile de cette côte.

Là c’est le calvaire, le problème n’est plus le souffle mais clairement les jambes. Depuis Aout j’ai couru 4 fois et toujours autour de 50minutes. Là j’ai les quadri en feu, je ne comprends pas vraiment ce qui m’arrive. Enfin si, je n’étais pas près pour cette course, ce kilomètre est un supplice, mais je me concentre me disant que la descente permettra de me refaire.
La descente c’est mon dada, je peux aller plus vite tout en me reposant.
Je boucle ce 8ème kilomètre en 5’45 ! Largement au dessus de ce que je m’étais fixé c’est la cata.

On rentre maintenant dans la forêt de Meudon totalement plat. Je suis à l’agonie, impossible de relancer, et un petite douleur à un pied me fais dire qu’une petite ampoule se profile. Je ne me souviens même pas la dernière fois que j’en ai eu une !
Je lutte pour faire 5minutes au kilomètres 20 à 30 secondes de plus que prévu. Inconcevable. A ce rythme je vais louper mon objectif de 47’30

Lors de ce kilomètre qui me mène vers mon objectif il y a une descente, et même là je n’y suis plus, j’ai un point de coté ! Tout comme l’ampoule, je ne me souviens pas la dernière fois que cela m’est arrivé.
Je n’ai qu’une chose en t^te les yeux rivé sur le chrono en combien je vais passer les 10Km?

Verdict 46’30 dans la douleur et il reste 6Km!

Comment vais je arriver au bout

La fin de course du Paris Versailles

Bizarrement j’attends avec impatience le ravitaillement alors que le précédent n’était il n’y a pas si longtemps.
Dans ma tête ça gamberge

Bon faut je me donne un nouvel objectif
Faut je trouve quelqu’un à suivre. Tiens cette quadra, elle doit viser les 1H15 avec son maillot de club
Bon on essaye de se recaler sur du 4’30 – 4’40 déjà
Le reste on verra

La course entre dans une phase de montée et de descente. Je ne pense même plus à la seconde cote, pour moi c’est accessoire. Là faut je retrouve mon souffle.
Malgré un 11ème kilomètre plat et un 12ème descendant j’arrive tout juste à faire 4’40 et 4’30

A partir du 12ème je suis au supplice, je ne vois pas le bout de cette course et me met à douter pour Marseille Cassis. Je finis le 13ème kilomètre en 4’40, avant d’entrée dans la cote du cimetière.
Et là paradoxalement je ne perds pas tant de temps que ça, comme un deuxième souffle, enfin limité tout de même le deuxième souffle, je ne suis pas au niveau du début de course. Je passe ce kilomètre en 5’11. Ce qui me remonte aussi le moral ce sont les gens qui commencent eux à craquer maintenant.

Dans cette cote je double et je ne fais plus doubler. Dans ma tête je me dis,

aller 10minutes à fond t’en est capable
mais 10minutes ca donne quoi en distance ?
Il reste 2 Kilomètres, quand puis-je me donner à fond ?
Bon aller objectif 1h15 et on voit

Au 14ème je suis en 1H05’20, ce qui me laisse peu de marge.
Je commence à accélérer doucement aidé par la légère descente menant à la fin de ce 15ème kilomètre. Je commence à tirer la tête mais j’y suis en 4’30, encore 1Kilomère, aller on accélère.

Mais … Mais … ca fait une minute que j’ai passé le panneau 15Km et les photographes et là je vois un panneau arrivée dans 1Km ! C’est une blague. Et mon objectif de 1H15 ?

Sur le coté droit de l’avenue je vois un écureuil (coureur de Odéon) en difficulté, je me porte à sa hauteur, penser à eux m’aidera à aller plus vite.

20170924_111647Je lui crie
Allé, tire sur les bras, monte les genoux
C’est la fin 1 Km
Plus que 5min
Tu ferais 1H15

Du coup je me motive, je regarde les secondes et les mètres s’égrainer sur mon téléphone, 16Km, encore 300m au final, je suis à fond, je crois entendre mon nom dans les supporters.
Je ne peux pas donner plus les jambes ne suivent pas je passe la ligne coupe mon chrono 1H15’02!
NONONONONONONO.
Finalement le temps officiel sera de 1H14’58 OUFFFFF.

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Bilan de mon Paris Versailles 2017

paris versailles 2017 medaille faceCette course est plutôt sympa si on part dans le SAS préférentiel, pas de soucis de vague et on a encore du ravitaillement.

Il ne faut surtout pas croire qu’après la cote des gardes le plus difficile est passé. Le reste de la course est tout en faux plat. C’est ce qui fait son charme et sa difficulté.

Aujourd’hui c’était pas mon jour, mais je suis très content de mon temps.
J’ai une petite douleur à la cheville à laquelle je vais faire attention d’ici mon run de Mardi.

 

 

Maintenant si je fais un point sur Marseille Cassis que j’aimerais boucler en 1H30, il reste du travail.
Pour Marseille Cassis il y a sensiblement le même dénivelé mais sur plus long. Un gros faux plat montant de 10Km en 2 parties. Première partie 3% et 2ème 5,5%, ce qui est moins que pour les cotes de Paris Versailles. La fin est tout en descente .
Du coup il me faudrait faire le premier 10Km en 46’30 maximum pour 43’30 sur le deuxième. Ce qui est très ambitieux au vu de mon 46’20 aujourd’hui sur le premier 10Km avec moins de montée. Il va donc falloir travailler.

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2013 je me remets à courir plus de 10ans après un grave accident de la route. Juin 2013 premier 10Km en 57min Avril 2016 premier marathon en 4H05 Octobre 2019 Diagonale des Fous 170Km 9600D+ 52h40 2021 un livre : "Un Rêve en Diagonale" La suite c'est aujourd'hui

2 réflexions sur “Paris Versailles 2017 – récit

  • 5 août 2019 à 10 h 17 min
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    Le départ par vague est compréhensible : une année, l’organisation avait lâcher tout le monde d’un coup et, au niveau de la côte des Gardes et de l’entrée dans la foret, c’était très serré.

    Je me rappelle même d’une année (la même ?) où il y avait tellement de monde à l’arrivée que l’on a dû s’arrêter de courir 50 mètres avant l’arrivée pour faire la queue

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    • 13 août 2019 à 16 h 54 min
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      Un départ par vague n’est vraiment utile que s’il est fait par niveau et non au premier arrivé dans le SAS.
      Sinon c’est zigzag assurée et bouchon quand même

      Répondre

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