La SaintéLyon 2017 – récit
Jusqu’au bout de la nuit
Il est un peu plus de 6H du matin et nous venons de boucler un marathon.
Le ravitaillement est là, mais c’est la tuile. Alors que je remplie mes flasques un coureur trop pressé me bouscule et renverse sur moi et un autre concurrent une bonne partie de ma flasque.
Regard, noir, il a beau s’excuser j’ai en vie de l’empaler et de lui hurler
Mais bordel t’es con ou quoi ?
Je suis encore en cours de remplissage et tu bouscules tout le monde pour gagner quoi 10secondes ?
Alors que je suis plaquer contre la table …
Bon je me suis retenu mais j’ai les gants trempés.
C’est maintenant que mes chaufferettes vont me servir. Je les fous dans mes gants trempés et nous revoilà parti après une pause technique.
Je suis en petite foulées mais pas trop dans le dur, Charles est bien mieux que moi mais m’attends.
La route est dégagé et la nuit claire, on profite, ca passe vite.
Au 49ème je commence à avoir un petit creux, mais je me dis que dans 2Km le ravitaillement sera là et je préfère me poser. J’essaie de penser à autre chose en scrutant les vallons du jour qui point le bout de son nez.
Sauf qu’au 51ème toujours pas de ravitaillement et la fringale arrive. Le ravitaillement ne saura qu’après le 53ème.
Je peux dire que le soutien de Charles aura été super pendant ses 3Km de calvaire malgré le crépuscule naissant.
Il est 8H25 quand nous ressortons du gymnase, j’ai bien mangé et repris du poil de la bête il fait jour et reprenons notre course.
Les lumières de la ville ont laissé place à celle du jour, et la vie des petits villages traversé reprend son cour, ce qui contraste fortement avec cette nuit de coureur à la frontale que nous venons de passer.
Au 60ème kilomètre nouvelle fringale.
Note pour la suite, régler se problème de fringale
Encore 2 kilomètre dans le dur avant l’ultime ravitaillement. Je ne suis plus seul à souffrir, Charles aussi. Nous ne passerons pas sous les 10H, et 11H ca va être difficile. Par contre nous irons au bout.
Après un bon quart d’heure de pause nous reprenons notre route.
Direction la hall Tony Garnier
Le jour est bien levé, plus nous approchons de Lyon, plus il y a de supporters. Les coureurs ont le sourire malgré la difficulté des heures accumulés, nous savons tous hormis gros pépins nous verrons la hall Tony Garnier.
C’est à mon tour d’aider et de soutenir Charles. Ces derniers kilomètres me donnent des ailes, nous espérons passer sous les 11H.
A moins de 5 kilomètre de l’arrivée dernière grosse difficulté, 800m à 10%, démarrant le long d’un ancien aqueduc.
Nous la montons à bon train, mais nous pensons qu’être sous les 11H ne sera pas possible.
Le panneau 5Km apparait, c’est comme un décompte après toutes ces heures passées pour en arriver ici.
La douleur n’est plus présente, 4Km, 3Km … mais voilà les kilomètres des panneaux me semble bien long, il font à mon téléphone plutôt chacun 1,3Km.
Je regarde ma monte, on peu passer sous les 11H.
Enfin la Saône et le Rhône en vue en bas d’un immense escalier.
Charles repart de plus belle, me voilà en retrait, on entame les quais, on remonte.
Il ne reste qu’à peine 2Km, on se regarde on se comprend, on donne tout.
Sur la passerelle du musé des confluence, discours surréaliste avec un joggeur
vous avez fait quel distance pour être frais comme ça ?
72Km
Vous avez pris quoi ?
Juste vue l’arrivée
Faut dire que nous déjà à 12Km/H, et on continuer d’accélérer, ca tourne partout cette arrivée, elle est où?
Ca va passer on est au sprint, un dernier droite gauche, avant qu’on ne dépasse un coureur en sprint à l’entrée de la Hall. Le pauvre n’a pas du comprendre.
On passe la ligne on explose de joie. On est est en 10H59 sur nos chronos, c’est fait c’est terminé.
Obligé de serrer les dents pour contenir ces larmes qui me viennent. Quel défis, quel apothéose pour cette année !
Je pense à ma famille et amis, je l’ai fais.
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Merci à i-run pour le dossard sans qui je n’aurais pas participé à cette course