La Mansonnienne

Affiche la mansonnienne

Le 2 octobre 2022, se courait la 2ème édition de la Mansonnienne. Course de 10km organisée par mon club de coeur et de mes débuts l’Athlé 78, au sein du parc de la ville de Maisons-Laffitte.

Cette course est un peu particulière pour moi, par le fait de son lieu, de qui l’organise et aussi de son arrivée dans ce stade, dans lequel j’ai du faire des milliers de tours.
Lors de la première édition j’avais pu remettre mon livre aux premiers Cadets et Juniors et l’organisateur me propose de faire de même cette année.

Et tout comme l’an dernier, je me suis inscrit pour tenter de passer la barrière des 40 minutes sur 10km, le sub40 pour les intimes. Objectifs qui me fuient depuis des années

La Mansonnienne la course

Le parcours de la Mansonnienne est un peu atypique puisqu’il s’agit de 2 boucles (section bleue), plus une partie de 1,5km reprenant le départ et finissant dans le stade de Maisons-Laffitte (section rouge).

Le départ se trouve à 500 mètres de chez mes parents, autant vous dire que j’ai dormi sur place même si ce dernier n’était qu’à 11h.

Point important un long faux plat montant de 15-20 mètres de dénivelés à faire donc 2 fois. L’avantage c’est qu’on gère mieux le deuxième passage si on est un peu dans le rouge. Malgré cela la course possède un profil assez plat.

L’environnement est agréable puisqu’il se situe dans le parc de la ville de Maisons-Laffitte, vous serez donc surtout entourés d’arbres.

Le parcours est homologué 10km et qualificatif pour les championnats de France.

Le parcours

parcours la mansonnienne

Le profil

profil la mansonnienne

La préparation à la Mansonnienne

L'objectif

Il y a parfois des objectifs qui nous semble facilement atteignable et d’autres non, et pourtant…

Quand je me remets à courir en 2013, mon premier 10km est bouclé en 57 minutes. Très rapidement les chronos descendent au fur et à mesure de ma participation à des courses. L’objectif qui se dresse alors devant moi dès fin 2014, est de passer sous les 40 minutes au 10km. Mais voilà j’ai beau essayer et essayer, j’explose régulièrement au 7-8ème kilomètres, et quand je joue la gestion je passe tout juste sous les 41 minutes.

Vient alors un changement radical dans ma pratique, les distances s’allongent, je délaisse les 10km, puis vient le trail et un autre rêve. Un rêve de gamin, participer et terminer la Diagonale des Fous, à la Réunion. Course de 166km et 9600 mètres de dénivelés positif. On est très loin des petites courses sur route, mais ça c’est une autre histoire que vous pourrez retrouver dans le livre « Un rêve en Diagonale« 

Lors de la première édition déjà de la Mansonnienne, je m’étais fixé pour objectif de passer sous les 40 minutes. Objectif mis à mal par des effets secondaires liés à la vaccination. Pour cette deuxième édition, cette fois, plus d’effet secondaire, s’il ne devait y avoir qu’un endroit ou passer sous ces 40 minutes ce serait là, un peu comme mon premier et seul podium de trail à Val Thorens. Il y a des lieux et des moments qu’il faut tenter de ne pas louper … il parait que c’est écrit.

Objectif Sub40

L'entrainement

L’entrainement a commencé le 10 août, à peine remis de la saison des trails achevé le 27 Juillet par l’Ultra boucle des buttes Chaumont, ayant succédé au trail des passerelles et du Saint Jacques.

8 semaines c’est le temps que je me suis donné pour réaliser moins de 40 minutes au 10 kilomètres.
Le programme initial 6 entrainements par semaine

  • 1 séance de musculation
  • 1 séance de VMA
  • 1 séance de séries de 1 à 3 km
  • 2 séances Endurance Fondamentale (EF)
  • 1 sortie longue

Sous le format 2 x ( 3 semaines + 1 semaine réduite), pour arriver le 2 octobre à la Mansonnienne.
Je donnerais certainement plus de détails sur un article spécifique à l’entrainement de ce 10 km.

J’ai donc commencé en plein été, sous de grosse chaleur dans les pinèdes de Lacanau, avec quelques rencontres sympathiques …

lacanau-sanglier

Dès la 3ème semaine je sens que la séance de musculation est de trop. Entre la VMA et les 1000 mètres ça tire déjà pas mal sur les muscles et je préfère donc la faire sauter.

La semaine 7 sera elle aussi tronquée à cause d’une intoxication alimentaire. Mais je me demande si la débauche d’énergie n’est pas non plus responsable de mon affaiblissement général.

Au delà de ces deux points, dès le 21 août, je faisais le constat que je ne prenais que très peu de plaisir sur ces entrainements. Ce sera la dernière fois que je tenterais de passer sous les 40 minutes. De plus les temps effectués en entrainement n’auguraient rien de bon, rendant ces derniers d’autant plus pénibles.

Mais après 8 semaines me voilà prêt à tout donner sur la ligne de départ de la Mansonnienne.

 

Récit de course

Départ de la Mansonnienne

Départ de la maison à 20 minutes du coup de pistolet. Echauffement de 10 minutes de course dans le parc, suivi de quelques gammes.

Il est l’heure de donner mes affaires à ma famille et de me placer dans le peloton.
Dernier serrage de lacets, qui ont eu tendance à se faire la malle pendant tous mes entrainements, me voilà fin prêt pour un départ prévu à 11h.

Cet horaire est atypique et m’a demandé une adaptation niveau alimentaire. Petit déjeuner terminé vers 8H45, demi banane 1h avant le départ et pastille énergétique Stimium à 10 minutes du départ.

Le coup de pistolet est donné par Mr le maire, les premiers coureurs s’ébranlent, on est près de 1000, et je ne suis pas tout devant. La course étant support championnat des yvelines et qualificatif aux France, il y a du beau monde, je ne voulais pas gêner.

Une fois l’arche passé, ça se bouscule un peu, la première ligne droite est très rapide. J’essaie de me faufiler parmi des coureurs qui n’avaient strictement rien à faire dans cette première partie de peloton, et c’est vraiment dommage. J’évite de justesse un croque-en-jambe.

Ma montre est calée pour me donner le rythme tous les 500m entre 3’57 et 4’03. Je ne suis pas confiant pour ce sub40, et j’espère au moins battre mon record de 40’51 de 2019 à Vincennes.

Comme pour tous les départs de ce genre de course le premier 500 mètres est rapide en 1’55 (rythme 3’50), le deuxième un peu moins mais toujours trop rapide. Les coureurs commencent à s’étaler sur les larges avenues, mais attention au deuxième virage un peu serré.

Première petite boucle autour du stade déjà terminé. Je me sens bien, le rythme est bien calé après 2,5km de course. lors de mon passage devant ma famille.

La mi-course

Arrive la montée de ce parcours de la Mansonnienne, sur l’avenue de la Moskowa. Pour une fois je connais bien les lieux. Surtout ce passage où j’ai eu un accident de vélo en le descendant à fond au collège. Mais bon ça c’est une autre histoire.

Je redoute pas mal ce passage, par peur qu’il me fasse exploser. Pour moi le but est de monter sans trop faire exploser le cardio. Je sais très bien où se termine cette montée qui sera suivi d’un long plat autour de l’avenue Albine et le passage près de chez ma soeur qui m’attend avec une petite bouteille d’eau au 3ème kilomètre.

Autre difficulté du jour, le vent qui commence légèrement à monter et gène un peu sur cette portion. Malgré tout je suis sur un rythme autour de 4’04 au pire de ce passage et arrive correctement à relancer derrière dans la descente.

Après la descente passage sur la ligne de départ, les virages sont un peu serrés à ce niveau.

La boucle ne fait pas tout à fait 5 km, la mi-course arrive un peu après, j’ai à ce moment là 10 secondes d’avance sur l’objectif de 40 minutes. Mais je sais que j’ai ces 10 secondes déjà depuis le 3ème kilomètre. J’ai donc un peu ralenti, et suis pile sur le rythme de 40 minutes.

Les difficultés commencent

Lors des entrainements j’ai bien vu que dès que je passe sous les 3’57, j’explose rapidement. Je sais que je suis confortable ou presque au dessus de 4’02 pour cette distance, l’entre deux c’est un peu l’inconnue et c’est le rythme que je tiens actuellement et que je sais tenir sur 4 kilomètres.

Alors après 5 kilomètres, je commence à rentrer dans l’inconnu, sauf pour mes ressentis qui arrivent au niveau des jambes. J’ai déjà les jambes qui commencent à être dur, mais jusqu’ici j’étais bien niveau cardio, mais ce dernier fait une belle envolée. Le lactique commence déjà, au 6ème, la course va être longue il va falloir serrer les dents.

2ème montée de la Moskowa, cette fois c’est l’explosion en vol, 2’07 (rythme 4’15/km), pour faire les 500 mètres, je viens d’engloutir à peu près toute mon avance qui avait déjà un peu fondue. Et ce n’est pas la faute du marron tombé d’un arbre que je me prends sur le thorax. Les joies de courir dans un superbe environnement boisé.

Ma soeur est encore là à mon deuxième passage sur l’avenue Albine, l’eau est la bienvenue.
Le passage de ravitaillement est parfait. (Cascade effectuée par des professionnels, n’essayez pas de reproduire ca en course, faites LE !)

Au 7km, j’ai maintenant 7 secondes de retard sur l’objectif. Il faut donc déjà que j’accélère pour me remettre au rythme de ce dernier et maintenant que je fasse même plus rapidement …

Ne rien regretter

Dans la descente, je cogite énormément, impossible d’aller plus vite. Je suis au bord de la rupture à chaque foulée, ou tentative d’accélération. Alors je me mets à faire des calculs, entre les panneaux au sol indiquant les kilomètres et ma montre. Prenant le plus pessimiste … la montre.

J’espère grappiller 5 secondes dans le sprint final sur piste, mais ce ne sera toujours pas suffisant, car au 8ème j’ai tout juste stoppé l’hémorragie du temps perdu.

Alors je repense à cette phrase

Ne rien regretter

et je me dis qu’il ne reste que 8 à 9 minutes de course au pire. Alors on va tout donner. Le trail m’a appris à souffrir, c’est maintenant que cela doit servir.

Le finish

Après le 8ème j’accélère, enfin je crois. Je me fais gêner par un coureur 2 fois de suite dans les virages. Il s’excuse, mais là j’avoue que je n’ai pas envie de l’excuser. Je suis tellement à bloc, que je n’ai pas la force physique ni mentale pour l’esquiver surtout en me faisant tasser sur l’intérieur. Les secondes coutent chères pour moi.

Passage à nouveau par le départ, le 9ème kilomètre suit, toujours 5 – 7 secondes de retard. Je me dis que ça ne va pas le faire, je me console avec mon record qui sera battu. Mais je n’abdique pas.

Je rattrape des coureurs qui n’en sont qu’à leur début de 2ème boucle, virage à gauche pour rentrer dans le stade. Pas facile avec ces coureurs plus lent. Elisabeth et Gaultier membre du club organisateur, Athlé 78, et amis parisiens, sont là et m’encourage à ne rien lâcher.

300 mètres, il reste 300 mètres à courir, je regarde ma montre, il faut les faire en 1 minute ! Le sprint est lancé sur la piste

Le cerveau est sur off, je double les coureurs un à un, fin de virage, le chrono apparait plus loin, il indique 39’40, ca va passer. Je m’arrache encore un peu pour doubler un dernier coureur.

Je suis complètement épuisé, à la limite de vomir, quand je passe l’arche d’arrivée. Il me faut quelques instants pour reprendre mes esprits.

Temps officiel 39’54, ma montre, elle, indique 9,97 kilomètre. Ayant pris le pire entre les marques au sol et ma montre, la différence de seconde est là. Temps réel 39’44, j’ai mis 10 secondes à passer l’arche de départ.

Arrivée la mansonnienne

Bilan de la Mansonnienne

Le principal est atteint, j’ai réussi mon objectif de passer sous les 40 minutes pour un 10 kilomètre, de surcroît à Maisons-Laffitte dans une course organisée par mon club de coeur l’Athlé 78, avec la famille encore une fois pour m’épauler.

L’environnement du parcours de la Mansonnienne est top, l’organisation presque parfaite, je ne vous parle pas du buffet du ravitaillement de fin !

Je souhaite beaucoup de réussite à cette course et aux organisateurs.

Ah un petit message niveau supporter, on pourrait tourner dans l’autre sens au niveau du stade pour que les spectateurs puissent se mettre le long des grilles pour nous encourager et nous prendre en photo depuis les tribunes ?

Les plus

Les moins

Le mot de la fin

Heureux de mon résultat, sur la Mansonnienne, je mets fin à ma carrière sur 10 kilomètre officiellement. Ce genre d’efforts et d’entrainement ce n’est plus fait pour moi !

Recourir.fr

2013 je me remets à courir plus de 10ans après un grave accident de la route. Juin 2013 premier 10Km en 57min Avril 2016 premier marathon en 4H05 Octobre 2019 Diagonale des Fous 170Km 9600D+ 52h40 2021 un livre : "Un Rêve en Diagonale" La suite c'est aujourd'hui

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Inscrivez-vous à la newsletter

Vous êtes inscris !